Et voilà une comédie Européenne, qui se déroule
lors d’une soirée de prestige à Strasbourg (en Alsacien:
"Strossburi") virant au cauchemar sous l’effet des égoïsmes, des libidos, des eurosceptiques et autres intervenants multiples. Située au parlement, traversée avec frénésie par des députés Européens, des activistes et lobbyistes de toutes sortes, tout ça dans des situations déjantées et hilarantes.
S’y retrouvent des anti corridas, des apiculteurs, des pour et des contre, et même une délégation chinoise ahurie dans ce bazar Hellzapoppinesque.
Il ne fallait pas moins que Didier Dolna pour écrire un tel scénario. Un retour à la comédie pour Didier qui est l’auteur et scénariste de « P.R.O.F.S. » réalisé par Patrick Schulmann et interprété par Fabrice Luchini et Patrick Bruel, et plus récemment le scénariste de « Raboliot » réalisé par Jean-Daniel Verhaeghe et interprété par Thierry Frémont, ainsi que la série « Ceux de 14 » pour Olivier Schatzky.
La soirée infernale que vit Julius Roetscheholz, organisateur d’une soirée de lobbying pendant une session du parlement européen à Strasbourg.
À Strasbourg, pendant la session mensuelle du parlement, Julius
Roetscheholz, europhile et polyglotte, organise dans les salons du
palais Rohan une soirée de lobbying pour défendre Strasbourg contre “les
attaques de Bruxelles”.
On parle en effet de supprimer Strasbourg qui coûterait trop cher pour
opérer une localisation unique de l’Europe dans la capitale belge.
Julius ne veut pas de ça. Il aime Strasbourg — Strossburi en alsacien —
et il aime aussi Liesel, qui tient une boutique de lingerie dans la
Nouvelle France. Or si l’Europe quitte strasbourg, Liesel fermera
boutique et partira. Julius est amoureux et il ne veut pas cela. Alors
il faut défendre Strasbourg, redorer le blason du parlement européen.
Il a bien fait les choses, Julius. La soirée est placé sous le patronage
de l’association Europe-Chine. On recevra donc “Haribo” le représentant
chinois. Ces chinois dont “le visage a la couleur de l’or”. Julius
s’emmêle bien de temps en temps entre son alsacien et les différentes
langues européennes qu’il prétend toutes maîtriser, mais Virgil son
assistant ne le quitte pas, toujours prêt à lui venir en aide. C’est
Virgil qui rappelle à Julius que la capitale de Malte, c’est La Valette
et non pas La Villette et que les zakouskis sont pour les lettons et non
pas les zakouskons pour les lettis. Détail.
Des personnalités importantes, députés, hauts fonctionaires, des 28
états européens ont été invitées. C’est l’orchestre philharmonique de
Strasbourg qui assurera la partition musicale de cette soirée. Super
classe.
Mais “Bruxelles” ne l’entend pas de cette oreille. “Bruxelles” ne veut
pas que Strasbourg lui fasse de l’ombre. Et “Bruxelles” va tout faire
pour saboter cette brillante soirée.
Si on ajoute des députés qui ne sont là que pour “prendre du bon temps”, qui n’attendent qu’une occasion d’aller s’encanailler au “Ciconia” auprès de ses délicieuses pensionnaires, un reporter fouineur et serpentin, de brillants cerveaux qui ont le “säckel”, une intervention du CRAC (les anticorrida), des apiculteurs en colère dont les abeilles exaspérées transforment la tête du chinois en “vieille tourte alsacienne”, et des ragondins philosophes pas regardants sur le régime alimentaire, on comprendra que Julius Roetscheholz en perd rapidement son alsacien et que la soirée tourne au cauchemar.
Quand les drônes attaquent, et qu’on doit se réfugier dans les souterrains dangereux du Palais Rohan, alors la raison de Julius commence vraiment à tanguer…
Ci-dessous quelques dessins conceptuels du scénario en cours d'écriture.